Le Rassemblement national et Reconquête bénéficient depuis peu du soutien de militantes un peu particulières.
Des profils de membres imaginaires de la famille Le Pen ont fait leur apparition sur les réseaux.
Les Vérificateurs de TF1 et LCI se sont demandé qui était derrière ces faux comptes.

Dans la famille Le Pen, on connaît le père, Jean-Marie, la fille, Marine, et la nièce, Marion Maréchal. Mais depuis peu, un nouveau membre de la tribu semble avoir fait son entrée en politique. Amandine, dont les yeux nous rappellent étrangement quelqu'un. Des Internautes ont en effet détourné et rajeuni le visage de Marine Le Pen pour en faire un avatar, grâce à l'intelligence artificielle. Ils ont fabriqué de toutes pièces cette fausse militante, mais vraie influenceuse, comme l'explique Samira El Gadir sur le plateau de TF1.

"Deepfake sexy"

On la voit voyager, et souvent danser dans des positions lascives. Mais Amandine n'est pas qu'un physique, elle revendique sa "fierté d'être française", et se dit même "prête à défendre son pays"... et surtout, à voter Jordan Bardella le 9 juin prochain. C'est un "deepfake" sexy, qui semble être au service du Rassemblement national pour les élections européennes prévues dans trois semaines.

Ces comptes ont finalement été supprimés, parce qu'il est légalement interdit de manipuler l'image des personnalités politiques. Mais malgré cela, ils ont eu le temps de diffuser ces messages, dont certains ont cumulé plus de 600.000 vues. Il y a eu Amandine, Chloé Le Pen ou encore Léna Maréchal, qui se trémousse à l'idée de voter Reconquête. Alors qui pourrait être à l'origine de ces trucages ?

Les comptes ayant disparu, il est difficile de remonter à leur source. Les partis concernés nient en être les commanditaires, même si le directeur de campagne de Marion Maréchal, Philippe Vardon, reconnaît que ces avatars "font exister [leurs] idées", notamment auprès d'un jeune public sensible à ces codes. Historiquement, l'extrême-droite française a compris avant tous les autres l'intérêt des réseaux sociaux, dont elle a su se servir dès leur apparition à la fin des années 1990, à une époque où ses représentants avaient "un accès limité aux médias traditionnels", comme le rappelle Romain Badouard, maître de conférences à Paris Panthéon Assas. Internet leur permet désormais de toucher un plus jeune public, sur les supports qui lui sont familiers.


La rédaction de TF1info | Chronique : Samira El Gadir

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